jeudi 18 novembre 2010

Nasri-Gourcuff, ça marche !

A Wembley, l'association entre Samir Nasri et Yoann Gourcuff a apporté une touche technique au jeu de l'équipe de France. Le Gunner et le Lyonnais sont bien compatibles.

Depuis l'intronisation de Laurent Blanc, la question de leur compatibilité revient sur toutes les lèvres. Samir Nasri et Yoann Gourcuff ont apporté de l'eau au moulin des convaincus : oui, le Gunner et le Lyonnais peuvent jouer ensemble. A Wembley, leur association dans un 4-3-3 résolument offensif s'apparentait pourtant à une option audacieuse. «On avait mis une philosophie en place, justifie le sélectionneur. Il fallait produire du jeu, jouer dans les intervalles, conserver le ballon car si on avait balancé les ballons, les Anglais auraient été plus forts que nous.»

A Londres, les Bleus ont maîtrisé le cuir pendant 60% du temps. Le duo Nasri-Gourcuff a excellé dans l'art de conserver le ballon. Le milieu de terrain d'Arsenal a rayonné dans un rôle de meneur de jeu axial. Dans une position plus basse, le Lyonnais s'est cantonné à des tâches plus obscures. Il s'est avant tout évertué à fluidifier le jeu. A remonter proprement les ballons, à la manière d'un Pirlo. «J'étais plus reculé que lui, plus que d'habitude, confirme Gourcuff. J'ai essayé d'aider Yann M'Vila dans les tâches défensives. Samir était proche de Karim (Benzema). Après, on a pas mal de liberté et on a su en profiter. Tout vient de l'animation, on s'est bien trouvés. Avec Samir, on a fait de bonnes choses.»

Jacquet : « Ne jamais forcer une entente technique »

L'entente entre Nasri et Gourcuff rappelle inévitablement la complicité qui unissait Zinédine Zidane à Youri Djorkaeff sous l'ère Aimé Jacquet. «Je suis parti du principe que j'avais deux types intelligents, capables de s'entendre pour le bien de l'équipe de France, rappelait récemment le sélectionneur des champions du monde 1998 dans les colonnes du Parisien. C'est ce qui s'est passé. A leur niveau, c'est une question d'envie. Ce qui compte, c'est de ne jamais forcer une entente technique. Il faut la rendre naturelle. Cela se fait par étapes.»
Au Luxembourg, Blanc avait testé le tandem Nasri-Gourcuff durant une demi-heure, s'appuyant notamment sur la «polyvalence» de l'ancien Marseillais. L'expérience est aujourd'hui frappée du sceau de la réussite: elle apporte une vraie touche technique à l'entrejeu tricolore. «Quand on en a l'occasion, il ne faut pas se priver de deux meneurs, insistait Nasri le mois dernier, à Clairefontaine. Xavi et Iniesta arrivent bien à cohabiter en Espagne, non?» Depuis mercredi, les convictions du Gunner sont empreintes de certitudes. Laurent Blanc ne doit pas s'en plaindre.

Source: France football

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