lundi 31 janvier 2011

Claude Puel vole au secours de ses cadres.

Sevré de trophées depuis maintenant deux ans et demi, l'Olympique Lyonnais a fait du titre de champion de France sa priorité cette saison. Seul hic, les Gones ont aujourd'hui sept points de retard sur le leader lillois, la faute notamment à des leaders pas forcément toujours performants. Mais Claude Puel entend bien défendre corps et âme ses tauliers.

Défait ce samedi sur le pelouse de Valenciennes (2-1), l’Olympique Lyonnais s’est compliqué la vie ce week-end en championnat. Au-delà de la perte de trois points qui restent importants dans la course au titre, c’est avant tout le contenu du match qui pose problème. Manque de liant entre les joueurs, impossibilité de se créer des occasions avant d’être mené au score, cadres loin d’être à leur niveau... Le club septuple champion de France n’est pas au mieux, c’est un doux euphémisme. Au cœur du cyclone, Lisandro Lopez, Yoann Gourcuff et Jérémy Toulalan se retrouvent pris dans la tempête médiatique pour des raisons diverses. Mais qu’à cela ne tienne, les trois hommes peuvent compter sur le soutien indéfectible de leur entraîneur Claude Puel.

Sur les ondes de RMC, le technicien est revenu sur ses relations apparemment tendues avec Licha : « Il n’y a rien du tout. On essaye de créer des épiphénomènes. Licha n’a pas été très performant depuis le début de l’année. On sait qu’il a un peu de retard à l’allumage, tout simplement. Tout ça va rentrer dans l’ordre. Ce n’est pas qu’il boude, c’est son caractère. Il peut être lunatique. Il faut qu’il garde son caractère parce qu’on a besoin d’un Licha comme ça, parce qu’il amène les autres derrière lui sur le terrain. C’est un joueur très, très important pour nous. Mais il faut qu’il arrive à être plus régulier pour être le plus performant possible. Il a un petit palier à franchir encore, non pas en termes de qualité parce qu’il est extraordinaire, mais en termes de régularité ».

En revanche, le niveau de jeu affiché par Yoann Gourcuff depuis son arrivée entre Rhône et Saône laisse perplexe. Loin de briller, le numéro 29 enchaîne les contre-performances. Mais là encore, Claude Puel préfère dédramatiser la situation : « Il ne faut pas focaliser sur Yoann. Yoann a besoin de prendre des repères, de connaître ses partenaires, de connaître le club. Il a besoin d’évoluer dans un esprit de sérénité. Ça n’a pas tout le temps été le cas pour Lyon ou pour lui, parce qu’il y a beaucoup d’attente autour du club et également autour de Yoann. Il faut le laisser se développer, prendre ses marques tranquillement. (...) Juni aussi, quand il est arrivé à Lyon, a pu être en difficulté lors de ses six premiers mois. Un joueur qui arrive à s’intégrer d’entrée, ce n’est pas évident, c’est assez rare. Il y a des capacités d’adaptation différentes selon les joueurs ».

Enfin, dernier dossier chaud, celui de Jérémy Toulalan. Si le milieu de terrain a connu une première partie de saison peu évidente, force est de constater qu’il revient progressivement à son meilleur niveau, comme en atteste la préconvocation reçue par l’ancien Nantais pour le match amical France-Brésil. Un retour en Bleu logique selon Claude Puel : « Il est potentiellement un international en puissance. La trêve lui a fait du bien. En 2011, il est reparti avec d’autres repères, d’autres caractéristiques et d’autres ambitions. Ça viendra naturellement. Ce n’est jamais trop tôt (rires). (...) Nous sommes en discussion (pour une prolongation de contrat, Ndlr) et c’est en bonne voie. Toul se sent bien à Lyon et Lyon l’aime bien. Je pense que ça devrait rentrer dans l’ordre dans les prochains jours ». À défaut de séduire les supporters lyonnais, l’entraîneur de l’OL tient en tout cas à prendre la défense des trois tauliers de l’effectif rhodanien. Reste à savoir si ce trio lui rendra la pareille...

Source: Foot Mercato

Gourcuff n'inquiète pas Aulas !

Interrogé sur le rendement plutôt faiblard de Yoann Gourcuff et Aly Cissokho, encore une fois très moyens contre Valenciennes, le président de l’Olympique Lyonnais veut rester fidèle à sa ligne de conduite en renouvelant sa confiance à ses deux joueurs. Pour cela, il répète qu’un match ne fait pas l’autre et que le réveil de son équipe pourrait être brutal. Un discours déjà entendu cette saison.

« C’est un problème de confiance et les médias doivent se méfier des jugements définitifs. Ils peuvent être démentis le match suivant. On a le respect du talent, et le talent, Yoann et Aly l’ont. On les sent sur la réserve et ils doivent s’exprimer à leur meilleur niveau. Pour cela, c’est aussi le travail de tout le staff et de moi-même », explique Jean-Michel Aulas, toujours aussi prompt à défendre son équipe.

Source: Foot01

Pour Gourcuff, ça coince toujours

L’ex-Bordelais peine à réussir et reste une énigme.
Cinquante-neuvième minute de jeu à Nice il y a huit jours: Lisandro est remplacé par Jérémy Pied. 59e minute à Valenciennes samedi soir, Yoann Gourcuff laisse sa place à... Lisandro. C’est à l’heure de jeu de matches mal engagés qu’on cerne un peu mieux les problèmes de l’OL en ce moment.

Les deux meilleurs joueurs supposés, les deux plus chers aussi, traversent une période compliquée. L’Argentin l’a payé en se retrouvant sur le banc dans le Nord, Claude Puel a démontré à son groupe qu’il n’y avait pas, dans son équipe, de statuts protégés. «Licha (Lisandro) était moins bien ces derniers temps, mais il a réalisé une rentrée intéressante à un moment où avec les autres entrants aussi, on a retrouvé de l’allant», expliquait-il après le match. Il n’en reste pas moins que l’Argentin n’a pas apprécié d’être le seul joueur sanctionné après la défaite à Nice...

Yoann Gourcuff connaîtra-t-il le même électrochoc ? Dimanche face à Bordeaux, une place de titulaire ne lui est pas garantie au vu de son match contre VA, mais Claude Puel devrait tout de même le conforter face à son ancien club. «Je ne ferai pas de critiques individuelles, c’est collectivement que j’analyse les choses», précise l’entraîneur, incluant Gourcuff dans «le bon quart d’heure joué par mon équipe en fin de première période».

Un quart d’heure c’est peu, et cette petite montée en régime de l’international n’a pas été très visible. Dans le jeu, il a tendance à faire le petit pas ou le crochet de trop. Juste avant la pause, il a eu une belle occasion de marquer, seul à une dizaine de mètres, mais il a très mal repris son ballon en cherchant le beau geste. Sur les coups de pied arrêtés, il ne s’est pas rattrapé, loin s’en faut, gâchant des possibilités en tirant dans les tibias de ses adversaires ou dans les airs !

«Ce soir, on a mal tiré les coups de pied arrêtés, on essaie mais ça ne marche pas trop, mais on a failli égaliser sur un coup franc en fin de match (une reprise de la tête de Toulalan détournée par Penneteau, sur un coup franc de Bastos, Ndlr). Des fois un seul peut suffire» plaide Kim Källström.

Sorti sous les sifflets de Nungesser, Gourcuff semble traîner comme un boulet l’image déchirée de l’équipe de France au Mondial 2010. Dans l’hexagone aujourd’hui, personne ne reconnaît plus le grand Gourcuff de Bordeaux en 2009.

La confiance lui manque même si on ne peut pas lui enlever son sérieux et son implication. Lyon attend-il trop de lui tout simplement? Est-il dépassé par le coût faramineux de son transfert (22 millions, plus 4,5 en cas de future revente) et ce statut d’icône ou de superstar qu’il ne recherche pas ?

Est-il plus simplement peu à son affaire dans le système lyonnais en 4-3-3, lui qui jouait à la pointe du losange dans le 4-4-2 bordelais? Autant de questions qui font de Gourcuff, une énigme toujours pas résolue du côté de l’OL. «Il a besoin de matches», rappelait dernièrement son père. Il a pris part à 19 des 30 matches de son équipe (2 buts, 4 passes décisives dont 3 en L1), et a été pénalisé par une blessure. Mais le temps est compté.

Source: OL Web