Blessé, le Lyonnais doit reprendre aujourd’hui pour un défi très personnel.
Il est réapparu visiblement affûté et a beaucoup travaillé. Peut-être trop. Les faits sont là : aux côtés de Bafetimbi Gomis, Yoann Gourcuff a passé six jours à Merano dans une clinique de remise en forme fréquentée par de nombreux sportifs et en est revenu allégé de quatre kilos.
Le début du stage autrichien vit ainsi un joueur très dynamique. Malheureusement, et comme si son histoire lyonnaise devait être une longue course d’obstacles, le milieu de terrain se blessa à la cheville et cette inflammation l’obligea à quitter précipitamment ses coéquipiers.
Juste avant, il avait eu le temps de donner une interview à OL TV dans laquelle, en lisant entre les lignes et en tendant bien l’oreille, on comprit que lui aussi était soulagé de démarrer un nouveau cycle. « La saison dernière, dit-il, il y avait globalement une drôle d’ambiance. On n’a pas pris de plaisir et forcément, on n’a pas pu en donner. Or, le foot, c’est d’abord un jeu. » Cette phrase suggère que Gourcuff et Puel ne devaient pas être tout le temps sur la même longueur d’onde. « Aujourd’hui, le changement se sent et se voit et le jeu proposé devrait être différent. »
Les mots ne laissent planer aucune ambiguïté, et au plan tactique, on sait que Rémi Garde entend utiliser Gourcuff dans un milieu en losange derrière les deux attaquants. Au plan physique, cela paraît pour l’heure plus compliqué car si les examens passés à Lyon n’ont apparemment rien révélé de grave, Yoann Gourcuff a déjà pris un peu de retard et il ne faudrait pas qu’il passe une nouvelle semaine hors du circuit. On connaît toute l’importance de la préparation estivale et après une saison aux accents de flop, l’ancien Bordelais est devant une obligation vertigineuse. Saura-t-il y faire face ? De sa réponse dépendra en bonne partie la courbe lyonnaise. « J’ai toujours eu confiance en lui, intervient Jean-Michel Aulas. Je l’ai retrouvé souriant. Je suis allé consulter certains joueurs de l’équipe et j’ai fait ce qu’ils m’ont demandé de faire. »
Le président de l’OL n’en dira pas plus. Mais on devine qu’il aimerait bien que cette union sacrée qui guide l’été lyonnais restitue le Gourcuff made in Bordeaux.
Source: Le progrès