Yoann Gourcuff n'est pas venu en conférence de presse pour rien, vendredi. Le Lyonnais avait quelques messages à faire passer, notamment au sujet de son avenir.
Yoann, comment vous sentez-vous actuellement ?
Y.G. : Voilà quelques matches qu'il y a plus de liant dans notre jeu et que nous prenons davantage de plaisir sur le terrain. Cette notion est fondamentale pour moi.
Qu'apporte votre positionnement à la pointe du milieu en losange ?
Y.G. : Le coach me demande de ne pas redescendre trop bas car nous avons déjà les trois milieux pour essayer de bien ressortir le ballon. On me demande de me déplacer derrière la ligne de milieu adverse, car je peux être embêtant dans cette zone en me déplaçant sur la largeur du terrain.
Quel regard portez-vous sur votre première partie de saison ?
Y.G. : J'ai débuté sur le banc pendant la préparation mais j'ai joué les deux premiers matches de championnat couloir gauche. Cela s'était bien passé, j'avais été décisif. Je me suis ensuite blessé à Evian, avant de rechuter dès mon premier entraînement de reprise. Quand j'ai joué, j'ai réussi à être décisif, même si ce n'est pas primordial pour moi.
Êtes-vous frustré d'avoir souvent été freiné par les blessures depuis que vous êtes à Lyon ?
Y.G. : On ne cherche jamais la blessure et on essaie à chaque fois de revenir le plus vite possible. J'ai en ce moment la chance d'enchaîner. Plus je suis sur le terrain et mieux je me sens.
Ambitionnez-vous de disputer la prochaine Coupe du monde ?
Y.G. : Je n'y pense pas du tout. Ma priorité est d'être sur le terrain. C'est très loin pour moi.
Jean-Michel Aulas envisage de vous prolonger, où en sont les discussions ?
Y.G. : Je laisse mon avocat s'en occuper... Mais, pour prolonger, il faut que tout le monde soit satisfait. J'ai été régulièrement blessé ou souvent sur le banc, je ne pense pas qu'il soit d'actualité de parler d'une prolongation. Je n'ai pas senti à certains moments une énorme confiance de la part du club envers moi.
Une prolongation n'est pas d'actualité.Attendiez-vous davantage de soutien de la part du club?
Y.G. : Non... C'est-à-dire que je me retrouve parfois sur le banc. Il n'y a pas si longtemps d'ailleurs : je viens de disputer trois matchs d'affilée mais j'étais auparavant sur le banc contre Toulouse et à Bastia. Cela ne me blesse pas, mais j'en prends acte.
On a encore évoqué récemment votre isolement au sein du vestiaire ?
Y.G. : C'est vous (les journalistes) qui racontez cela. C'est ma quatrième saison ici, j'ai l'habitude et je prends pas mal de recul par rapport à ça. J'ai ma conscience pour moi. Demandez à mes coéquipiers : blessé ou non, je fais toujours le maximum pour être professionnel.
Comment abordez-vous le match de l'OL dimanche à Lorient ?
Y.G. : C'est un clin d'oeil sympa de finir la phase aller à Lorient. C'est plus facile pour moi aujourd'hui de jouer contre Lorient car je pense qu'ils n'auront pas de problème pour la maintien, c'est moins stressant. Mon père sera de retour sur le banc, je sais que sa hanche va mieux. Je l'ai eu hier au téléphone. Maintenant, comme à chaque fois que je joue contre son équipe, on va couper le contact jusqu'au match.
Source: Eurosport