dimanche 9 octobre 2011

Pour Gourcuf, c'est pas dans la tête, c'est qu'il a ses têtes!

L'article du JDD "Pour Gourcuff c'est dans la tête" a au moins le mérite de souligner l'attachement des journalistes au meneur de jeu de l'OL.

Yoann Gourcuff manque aux médias français, la réciproque n'est cependant pas certaine. Le joueur international a cette particularité de faire vendre et les journalistes qui le suivent le savent très bien. Après TF1, dimanche dernier, qui nous avait signé une chronique dans téléfoot, le journal du Dimanche enfonce le clou aujourd'hui: Le problème de Yoann Gourcuff est mental ! Bien sur le journaliste n'oublie pas de nous parler de ses soucis à la cheville, mais surtout il insiste sur le fait que le joueur perd ses moyens à l'entrainement dès qu'une caméra pointe son nez. Simplement basé sur les faits relatés lors du reportage de téléfoot, le lecteur apprend que des caméras ont été priées de sortir lors de l'entrainement de Yoann Gourcuff: Enfin pas "des" mais LA caméra de l'équipe TV. Une chaïne qui n'a guère été tendre avec le meneur de jeu. Voilà donc peut-être l'explication si mystérieuse à l'attitude du joueur natif de Ploemeur: une simple allergie à ses détracteurs !

Pour preuve la photo qui suit montre Yoann Gourcuff au salon de l'automobile, vendredi, lors d'une présentation au stand d'un partenaire de l'OL. Une caméra le filme et bien surprise, il ne s'est pas enfuit. Vous noterez également qu'aucun sigle "Equipe TV" n'apparaissait sur la caméra: ceci explique peut-être cela. Ses "proches" (anonymes) ont du simplement oublié de le souligner à l'auteur de l'article.



Yoann Gourcuff peut cependant compter sur le soutien appuyé de son entraineur qui déclare : "Il n’y a pas de mystère Gourcuff, il était blessé et cela a prit plus de temps que prévu. ça s’arrête là". Heureusement pour lui, car le silence assourdissant de son club permet à toutes ses rumeurs de gangréner son retour avec le groupe. Vivement que Yoann Gourcuff retrouve le terrain et qu'enfin on reparle football !


Yanisse - http://actualitedeyoanngourcuff.blogspot.com/

Article JDD : Pour Gourcuff, c’est dans la tête

Loin des Bleus, le Lyonnais n’a plus joué depuis cinq mois. Entre blessures et panne de confiance, son cas inquiète.
 
Depuis un mois, on l’annonce chaque semaine. Le retour de Yoann Gourcuff est désormais pressenti à Nancy, samedi. "Il sera avec le groupe cette semaine", avance Rémi Garde qui marche sur des œufs depuis l’arthroscopie de la cheville subie fin juillet par le meneur de jeu : "L’indicateur n°1, c’est la sensation de douleur. On n’a pas tous le même seuil de résistance… Mais sa cheville est saine et on peut très raisonnablement dire qu’on est dans la toute dernière ligne droite." L’entourage du joueur se montre plus réservé tant les délais s’étirent. Il y a quinze jours, il a subi une infiltration.
 
Gourcuff n’a plus joué depuis le 1er mai. Cinq mois sans compétition, en prolongation d’une saison noire qui commence à embrumer sa carrière. Débarqué à Lyon pour 22,3 millions d’euros, l’ancien Bordelais est passé du rang de star, sanctifiée à l’excès dans les médias, à celui d’énigme, plus vraiment incontournable dans le paysage français. Malgré la main tendue de Laurent Blanc, l’équipe de France, au sein de laquelle il s’était révélé il y a trois ans, semble bien loin. Selon un sondage publié cette semaine par France Football, il incarne pourtant le mieux les valeurs des Bleus aux yeux du grand public. Les fans de foot, eux, ont un peu déchanté.
 
"Trop de talent pour disparaître comme ça"
 
Pour revenir plus fort, il a travaillé dur pendant ses vacances dans le Morbihan. Il fait une cure à Merano, très sélect centre de remise en forme italien, puis du rab avec le préparateur physique Tiburce Darou à Cannes. Sa douleur à la cheville l’a stoppé dans son élan. À Lyon, le cas Gourcuff interpelle. Le sujet paraît si sensible qu’il entretient le mystère. Chez Adidas, dont il reste une tête de gondole et qui renégocie actuellement son contrat (800.000 euros annuels), on indique que "moins on parle de lui, mieux c’est pour lui".
 
"Il n’y a pas de mystère Gourcuff, coupe Rémi Garde. Il est blessé et cela prend plus de temps que prévu. Ça s’arrête là." L’entraîneur de l’OL compte particulièrement sur lui : "J’attends toujours plus des joueurs qui ont beaucoup de talent. Ça ne signifie pas “à la minute où il sera sur le terrain”. Dès qu’il aura retrouvé son physique, on le reverra au plus haut niveau." C’est aussi le sentiment d’Arsène Wenger qui lui a envoyé des fleurs cette semaine, via son blog sur le site d’Eurosport. "Il a trop de talent pour disparaître comme ça et trop d’ambitions personnelles aussi", assure le manager d’Arsenal. Il s’était intéressé à lui en fin de mercato, après les départs de Fabregas et Nasri. Avec ses finances incertaines, Lyon n’était pas opposé à une vente. Arsenal, qui cherchait une solution plutôt qu’un investissement, préférait un prêt. Les discussions n’ont pas été approfondies. Les Gunners ont néanmoins enquêté sur l’état physique du Lyonnais. Les échos étaient positifs.
 
Pour beaucoup, y compris parmi certains de ses proches, le problème de Gourcuff est d’abord psychologique. Trop sensible pour ce milieu sauvage? Gourcuff a surtout beaucoup de mal à assumer les attentes placées en lui. On le décrit torturé, vivant dans la crainte du jugement du public et des médias. Récemment, des caméras ont été priées de sortir quand il est apparu avec un ballon à l’entraînement. Il manque tellement de confiance qu’il a tendance à perdre ses moyens quand les séances ne sont pas à huis clos…

"Il n’était pas heureux"

Il se sent en marge, isolé, et a besoin d’être défendu. C’est la raison principale de son rapprochement avec Jean-Pierre Bernès, l’incontournable agent (Ribéry, Nasri, Diarra, Blanc, Deschamps, etc.) qui lui faisait la cour depuis trois ans. L’apport d’une aide extérieure a aussi été évoqué la saison passée. Aujourd’hui, le club rhodanien entoure de toute son attention sa vitrine et son plus gros salaire (4,4 millions d'euros annuels). Officiellement, personne n’est inquiet. En coulisses, on s’agace.
 
À son arrivée, l’OL avait voulu en faire une marque. Un échec. Sa présentation galactique à Gerland l’avait mis mal à l’aise. La personnalité du Breton, discret et timide, ne colle pas avec une mise en avant. Conscients du risque de déséquilibre, ses dirigeants l’ont vite soulagé de ses obligations extra-sportives (représentation, marketing, médias). Sans effet sur ses prestations. Gourcuff traînait déjà le Mondial sud-africain comme un boulet. Le contexte anxiogène de la saison dernière à Lyon l’a achevé. Il a besoin que l’équipe tourne pour s’exprimer pleinement, alors qu’il pioche dans la difficulté. "Il n’était pas heureux, ne prenait plus de plaisir", souffle un proche. Après l’ère Puel, la dynamique actuelle devrait logiquement le soulager d’un poids.
 
Selon son entourage, on inverse le problème : l’an passé, le mal était d’abord physique après une préparation trop lourde qui aurait abîmé son aisance gestuelle. Le manque de sensations pesant ensuite sur sa confiance. "Les joueurs de cette envergure, c’est comme des Formule 1 : le moindre problème de réglage et ça ne va plus, décrypte Éric Bedouet, son ancien préparateur physique à Bordeaux. Physiologiquement, il a un don rare : un niveau de régénération très élevé." En clair, plus il joue, mieux il se porte. Or, à 25 ans, Yoann Gourcuff n’a pas beaucoup joué : une trentaine de matches par saisons en moyenne. À quand le premier cette saison?
 
Source: JDD