Si l'OM conserve une vraie chance de conserver son titre après avoir l'avoir emporté petitement mais sûrement à Lens, Lyon semble avoir hypothéqué toute chance de gagner un premier titre sous l'ère Puel suite à son match nul concédé à Nice.
Et c'est sans doute là l'événement de ce dimanche. Comment l'OL, qui menait dans un fauteuil au Ray, a-t-il pu se faire remonter en trois minutes ? Comment cette équipe, qui dominait tranquillement son sujet dans un 4-4-2 efficace et sans même avoir à forcer a pu se déliter de cette façon dans les arrêts de jeu ?
En guise de réponse, deux noms : 1) Diakhaté. 2) Puel.
Le premier a précipité la chute de son équipe en réalisant un match calamiteux du début à la fin. Déjà auteur de quatre fautes en première période, le défenseur sénégalais a ensuite concédé un premier pénalty - arrêté par Lloris - avant d'en concéder un autre à l'entrée du temps additionnel tout en se faisant expulser par la même occasion. Quand on joue le titre, on ne peut pas avoir un défenseur qui concède deux pénos dans un match. Ce n'est pas possible. Quant au second, il a entamé son show quelques minutes après le repos.
Le "Puel time"
On parle souvent du "Fergie time" en Angleterre. Là, c'était le "Puel time". Puel qui choisi de faire entrer Gourcuff et Ederson dès l'heure de jeu, puis Grenier en fin de match à la place de Lisandro. L'OL a donc terminé le match sans attaquant et il n'y a qu'à voir la tête de Lisandro au moment de sa sortie pour constater à quel point il était ravi. Sachant que dix minutes plus tôt, Källström avait manqué le 3-0 en touchant le poteau d'Ospina, la suite du scénario n'en est que plus cruelle avec cette égalisation de Civelli à trois secondes de la fin... du bras ! Alors évidemment, cette main est flagrante et monsieur Bré avait déjà spolié Lyon d'un péno en première mi-temps pour une faute sur Briand, ce qui au final fait beaucoup.
Ca fait quatre points perdus en deux matchs dans les arrêts de jeu pour les Rhodaniens. Ca aussi, ça fait beaucoup. Trop en tout cas pour Lloris, qui a fondu un plomb après le match. Ca fait drôle de voir ce joueur d'ordinaire si taciturne entrer dans une colère aussi noire. Mais c'est révélateur de la sensation d'abandon - dont je vous ai souvent parlé ici - qu'éprouve depuis un bon moment le gardien des Bleus. Pour qu'Hugo parte en vrille comme ça, c'est vraiment que la Coupe est pleine.
Et ça ouvre la porte à un départ qu'on commence à évoquer depuis quelques temps entre Saône et Rhône. D'autant, rappelons-le, que le club du président Aulas aura nécessairement besoin de vendre lors du prochain mercaton pour renflouer ses comptes. A fortiori s'il n'y a pas de Ligue des Champions l'an prochain, ce qui n'est pas impossible.
Source: Blog de Pierrot Le Foot.