mercredi 10 août 2011

Gourcuff, les raisons d’une annus horribilis


 
Alors comme ça, Yoann Gourcuff, la « Nouvelle Star », ex égérie de la ménagère de – de 50 ans, serait, en l’espace d’une grosse année, devenu un joueur de seconde zone, scotché ad vitam aeternam au banc de l’OL ?
Un joueur à reléguer au rang des Ibrahim Ba (lui aussi passé par le Milan AC), Philippe Fargeon ou autres Stéphane Paille, qui aurait laissé ses qualités footballistiques quelque part sur une aire d’autoroute entre Bordeaux et Lyon ?

Solidarité bretonne oblige (votre serviteur étant rennais), reprenons le fil des évènements.

Gourcuff déboule à l’OL en rock star : accueil à l’aéroport par Sonny Anderson (ce qui peut faire doucement rigoler quand on connaît la distance entre Bordeaux et Lyon), présentation officielle à Gerland devant un public nombreux et sous le charme… C’est l’été et la mariée est belle. Peut-être trop…

Car le ténébreux breton a quant à lui passé un été 2010 calamiteux : la France du football en fait des tonnes sur sa supposée brouille avec Franck Ribery, les ragots se multiplient sur sa vie privée et, expulsé contre l’Afrique du Sud, « la Gourf’ » a raté son mondial dans les grandes largeurs.

C’est dans ce contexte psychologique pas franchement optimal qu’il rejoint ses nouveaux coéquipiers alors que le championnat est déjà commencé et que l’OL balbutie son football. Pas idéal pour se fondre dans un collectif qui ne voit pas toujours d’un œil bienveillant (n’est-ce pas Pjanic et ses groupies) l’arrivée de l’ex bordelais.

Tigana en remet une petite couche en pointant du doigt le manque de classe de l’ex stratège girondin, inflexible dans sa volonté de rejoindre la « bande à Aulas ».

Manifestement pas mécontent de ne pas travailler sous les ordres de Jeannot, il fait la connaissance de Claude Puel, dont l’approche footballistique semble plus proche de Tomoslav Ivic (on a le droit d’aimer) que de Tele Santana.
Il ne s’agit pas ici de faire le procès de Clo-Clo, déjà largement taclé par Cris et consorts.

Mal à l’aise dans le schéma mis en place par le technicien rhodanien (« de la sueur et des larmes » aurait dit Churchill), Gourcuff en bave, cavale, défend, mais n’est plus décisif à force d’enquiller les kilomètres. Il évoque à demi-mots une « vision du football » différente de celle de Laurent Blanc.
Cerise sur le gâteau, au moment où « l’affaire Ribery » est sur le point de connaître son épilogue, Paolo Maldini se fend de commentaires acides sur le comportement de Gourcuff lors de son passage à Milan. Le problème c’est que quand le beau Paolo s’exprime, on écoute et on se tait. Joueur au palmarès d’une richesse inouïe, il incarne le « grand Milan », mélange de classe et d’efficacité, et ses propos font l’effet d’une bombe dans le microcosme footballistique.

Fidèle à sa ligne de conduite, Yoann ne bronche pas, même si on le sent passablement irrité par l’affaire, voire affecté (un peu de psychologie de comptoir pour la route). Papa Gourcuff, blessé, monte au front pour défendre son fiston.

La vie reprend son cours et YC, régulièrement blessé (cf tacle de Metzelder qui le laisse sur le flanc), en manque évident de confiance, effectue une saison très moyenne, rendant une ligne se stats indigne de son talent (4 petites réalisations à son actif).
Transparent lors de la double confrontation contre le Real Madrid, il termine même la saison sur le banc des remplaçants.

Alors, quel avenir pour Gourcuff ?
Une résurrection sous la houlette d’un Remy Garde qui croit en lui ?
Une nouvelle année blanche et un prêt à Sunderland dans la foulée pour boucler la boucle ?
Je pencherai plutôt pour la première option.

Même si Lacombe gronde en coulisse et montre des signes d’agacement (22 ME investis), la Gourf’ semble pouvoir compter sur le soutien du nouvel entraîneur lyonnais dont la philosophie de jeu paraît un peu plus rock’n roll.
Et s’il démarre la saison en étant de nouveau blessé, nul doute qu’il aura sa chance dès qu’il aura retrouvé une condition physique optimale.

On peut aussi penser que la pression médiatique et l’énorme attente qu’il suscite seront quelque peu retombées et que Pastore prendra le relais dans la série « j’ai une pancarte dans le dos ».

Et si vraiment il sombre psychologiquement, Christian Gourcuff saura utiliser sa botte secrète pour rebooster son fils : une bourriche d’huître, un verre de Breizh Cola et une rediffusion du Festival Interceltique de Lorient.
Et ça repart…

Source: Le post

2 commentaires:

  1. Yoann a joué de malchance. Il a multiplié les bles
    sures. Je lui souhaite de retrouver la plénitude
    de ses possibilités physiques.

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  2. Après la pluie vient le beau temps que Yoann rè
    gle ses problèmes physiques nous attendons ce joueur exemplaire à la mentalité irréprochable. C.

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