Le nouveau meneur de l’OL connaît encore trop d’imperfections pour tirer son équipe vers le haut, comme s’il n’y était pas encore installé.
Yoann Gourcuff n’a toujours pas décollé avec l’Olympique Lyonnais. Et pour l’instant, la recrue olympienne est loin des espérances nées de sa signature pour cinq ans, et de la folie déclenchée le 25 août par sa présentation à Gerland devant 15000 personnes.
Dans son ancien stade de la route de Lorient à Rennes, Yoann Gourcuff a passé son temps à chercher le bon rendement et le geste juste (voir ci-contre). Tout ne tient pas qu’à lui. Mais il faut vraiment se poser la question sur l’utilisation du joueur dans l’équipe, ce qu’on lui demande, et son entente avec ses coéquipiers. Pour l’international français, le temps de l’effet de surprise est passé. Il est désormais connu, et ne surprend plus.
La manière dont les Rennais sont allés le chercher et le provoquer ne trompe pas. Et du coup l’influence du deuxième plus gros transfert du club (22 millions d’euros associés à 4,5 millions d’euros de bonus) derrière Lisandro (24 millions) n’est absolument pas significative. Contre Lille le 20 octobre, l’ex-bordelais avait trouvé le chemin des filets, et face à Benfica, il s’était plutôt bien comporté en faisant jouer ses partenaires. Mais il n’a pas confirmé. « On voit un joueur qui est en manque de confiance.
Devant Arles, il est sorti à la pause, à mon avis trop tôt, car un joueur de ce calibre devait être en mesure face à Arles de faire un geste décisif. Face à Benfica, il avait été remplacé à vingt minutes de la fin, et son entrée en jeu contre le PSG à la 86e, et pour les prolongations, n’a rien donné », précisait récemment Bernard Lacombe. Et si Claude Puel après le match contre Lille avait insisté sur « la montée en puissance de Yoann », l’espérance est retombée d’un cran au sujet de l’un des créateurs des Bleus dont l’état de forme est trop fluctuant.
Dans un entretien qu’il avait accordé au Progrès, il y a trois semaines, Yoann s’était déclaré assez « confiant » sur son intégration lyonnaise. « Je suis persuadé que nous trouverons rapidement les automatismes », disait-il. Encore à l’hôtel et pas vraiment installé de plain-pied dans la vie lyonnaise, il est donc après quinze matches sous le maillot lyonnais (2 buts, 1 passe décisive et 3 avants dernières passes dont une très belle à Nancy) à l’image des carences de son équipe.
« En début de match devant Rennes, on n’a pas pu faire des choses parce que nous n’avions pas assez de concentration et de qualités techniques pour essayer de garder le ballon. Mais les Rennais ont fait un gros pressing, et le méritent leur revient aussi. Rennes a su nous pousser à la faute. Rennes allait vite de l’avant, on voulait mettre notre jeu en place d’entrée, mais on n’y est pas parvenu », explique Yoann.
Sur les coups francs, Yoann avait prévenu : « Je ne suis pas Juninho ». Mais Claude Puel a son idée : « Il peut apporter sur les coups de pied placés, excentrés, corners, ou en finesse». Plus globalement, étant donné sa réputation et ce qu’il a déjà fait sur un terrain, les observateurs attendent de le voir plus libéré, heureux et épanoui dans sa nouvelle équipe. A ce jour ce n’est pas le cas.
Source: Le Progrès.fr
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