Être sélectionneur de l'équipe de France n'est pas un métier facile. La preuve avec un Laurent Blanc qui doit jongler avec divers dossiers chauds tout en gardant l'Euro 2012 comme objectif.
Nommé sélectionneur de l’équipe de France l’été dernier, Laurent Blanc doit élaguer afin de dégager un groupe, une équipe type. Handicapé par les problèmes liés au fiasco sud-africain, le Cévenol doit réapprendre aux Bleus le goût de la victoire ainsi que l’importance qu’incombe le fait de revêtir la tunique frappée du coq. Autant de missions que veut bien relever l’ancien coach bordelais, mais qui demandent du temps.
Si les résultats sportifs commencent à venir, notamment après la victoire en Bosnie (2-0), Blanc sait qu’il lui reste plusieurs chantiers. Parmi eux, trois se dégagent. Franck Ribéry, Yoann Gourcuff et Karim Benzemasont en effet trois joueurs qui suscitent pas mal d’interrogations en ce moment. En ce qui concerne le milieu du Bayern Munich, outre ses déboires personnels, c’est sa supposée mauvaise entente avec Gourcuff ainsi que son forcing pour évoluer sur le côté gauche qui laissent des doutes quant à un retour en bleu. S’il ne pourra se faire qu’en 2011, Blanc évoque, dans un entretien accordé au Journal du Dimanche, la possibilité de l’exclure.
« Ça dépend sur quel critère. Aimé devait prendre Eric pour l’Euro 96, mais il voulait le faire jouer devant, lui ne voulait pas. Donc pour un critère technique, oui. Mais si c’est une question morale ou de faciès, non. Qui dit que Franck Ribéry ne pourrait pas améliorer notre collectif ? »Si le Président compte donc sur l’ex-Marseillais pour être un des piliers de son équipe, c’est également le cas de Yoann Gourcuff. Annoncé comme l’un des successeurs de Zinedine Zidane, le néo Lyonnais a un nouveau statut à assumer. Outre le poids du transfert le plus cher de l’été en Ligue 1 (22 M€, Ndlr), Gourcuff sera aussi au cœur des attentions en sélection. De retour après deux matches de suspension, il sera sans doute chargé de conduire le jeu tricolore. Mais pas question pour Blanc de lui faire sauter les étapes.
« On oublie qu’il n’a que 24 ans. Yoann doit retrouver son niveau de jeu de l’année du titre avec les Girondins. S’il avait fait la même saison à la Juve, il aurait été porté aux nues. Il faut confirmer. Or il a très mal vécu la Coupe du monde, il a changé de club tardivement. Laissons-lui du temps : comme Zidane, il fait mieux jouer les autres. Une qualité rare. » Enfin, bien qu’il a déjà commenté le cas de Karim Benzema à l’occasion de la venue du Real Madrid en terres bourguignonnes, le sélectionneur a réaffirmé son adhésion à la méthode Mourinho. Malmené par le Special One, Benzema est loin d’avoir prouvé qu’il est un attaquant de classe internationale.
« Avec José, on est en phase. Karim fait partie de ces joueurs hyper doués qui ont peu galéré pour en arriver là. Ils n’ont pas beaucoup travaillé, se sont reposés sur leur talent. Sauf que dans les grands clubs, ça ne suffit pas. Quand je dis travailler, pour Karim, c’est : l’implication, l’efficacité, le jeu de tête, les déplacements, jouer pour les autres et pas uniquement quand on a le ballon... » À bon entendeur...
Source: Foot Mercato.net
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