vendredi 11 février 2011

Gourcuff : et si Nasri lui manquait ?



Yoann Gourcuff possède, comme chacun de nous, des qualités et des défauts. Il est une globalité d'homme qui, en certaines circonstances, parvient à s'exprimer et qui, en d'autres, plus difficiles à gérer, se heurte à des obstacles. Pour tout dire, il ne me paraît pas épanoui en ce moment, ce qui nuit à ses performances sportives.


Bien que sensible à sa personnalité et à sa quête d'absolu, il me semble que le joueur Gourcuff n'a pas retrouvé le rayonnement qui fut le sien il y a deux ans. Son activité sur le terrain est trop rarement efficace, son jeu trop latéral et ses prises de risques trop peu fréquentes : illustration en a été une nouvelle fois donnée mercredi contre le Brésil. Dans un milieu où il avait carte blanche, son influence sur le cours des événements fut quantité négligeable et, hormis une belle déviation en début de match pour Benzema, il ne pesa d'aucun poids réel.

Il ne méritait pas les sifflets du Stade de France

Méritait-il, pour autant, les sifflets qui accompagnèrent sa sortie du Stade de France à la 86e minute ? Non, car il n'est tout de même pas à jeter aux chiens ! Ces réactions hostiles traduisaient l'incompréhension du public, au pire, le début d'une relation tendue avec lui. Mais il a davantage besoin de soutiens, au pluriel, que d'admonestations.

En dépit des encouragements répétés de Laurent Blanc, Gourcuff n'apparaît pas à l'heure actuelle comme l'impulseur idéal d'un courant rénovateur. Pas lui seul, en tout cas. La présence de Samir Nasri à ses côtés, en équipe de France, le déchargerait des responsabilités majeures qu'il peine à assumer, et lui ouvrirait des perspectives nouvelles. Leur association technique contre l'Angleterre (photo Presse-Sports) fut, rappelons-le, prometteuse. N'ayant pu être reconduite face au Brésil suite à la blessure du joueur d'Arsenal, il me tarde de les revoir à l'oeuvre ensemble. Car je reste persuadé qu'avec Nasri, Gourcuff se bonifierait.


Source: France football.

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