Le temps des folies est révolu à Lyon, où le président Aulas fait dans la mesure. Un mal pour un bien ?
A Lyon, Jean-Michel Aulas a toujours été davantage qu’un simple président. Alors que son club cherche à faire des économies, l’homme semble amorcer un virage où l’impatience et les grands discours font place à plus de sagesse.
Garde, le choix de la raison
En décembre dernier, quand le départ de Claude Puel était acté, les rumeurs les plus folles circulaient à l’OL. On évoquait Marcelo Lippi, le prestigieux entraîneur transalpin, ou encore Eric Gerets, le « lion de Rekem ». Deux techniciens expérimentés mais très chers – au Maroc, Gerets touche ainsi 250.000 € mensuels. La nomination de l’anonyme Rémi Garde, ancien directeur du centre de formation, a surpris, mais elle se justifie par une volonté commune de changer de politique, en se tournant davantage vers les jeunes. « Notre nouvel entraîneur va faire en sorte que l’on retrouve un certain nombre de valeurs propres au club », a insisté Aulas. En un mot : la formation. En 1995, Aulas avait nommé un bizut du banc, Jean Tigana, en lui demandant de s’appuyer sur quelques pépites du centre de formation nommées Ludovic Giuly et Florian Maurice. L’Olypique Lyonnais avait terminé deuxième du championnat, entamant sa montée en puissance.
Un discours plus mesuré
Aulas a commenté avec un brin de causticité la venue des Qatariens au PSG : « Les moyens disproportionnés d’un certain nombre de clubs concurrents font peser sur le football français pas mal d’incertitudes. » Puis il a ajouté : « Il y a une sagesse de notre part. » En clair, Lyon entend se présenter comme un élève modèle en attendant la livraison de son Grand Stade, prévue pour 2014. D’ici là, comme le président l’a expliqué dans le quotidien Le Progrès, les ambitions sportives et les dépenses seront contrôlées : « On a réduit la voilure en termes économiques. Ce serait incohérent de parler de titre. » Une qualification en Ligue des champions serait accueillie comme un bon résultat.
Confiance en Gourcuff
Toulalan parti à Malaga, le club cherche à recruter un milieu supplémentaire qui pourrait être le Bordelais Jaroslav Plasil, très régulier ces trois dernières saisons. Yoann Gourcuff, décevant depuis son arrivée à l’OL, sera conservé. Le Breton a eu un mois de vacances pour recharger ses batteries. Il s’est enthousiasmé devant les performances de Nadal à Roland-Garros et suit Wimbledon. Bientôt, c’est lui que l’on regardera. Rémi Garde, que l’on dit plus porté sur l’offensive que son prédécesseur, compte sur le meneur de jeu : « Je vais m’appuyer sur Gourcuff. J’aime beaucoup ce joueur et son style de jeu. Il a du talent et je vais travailler pour qu’il puisse l’exprimer. » C’est tout ce que désire Jean-Michel Aulas
Source: France-soir
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