dimanche 6 novembre 2011

Gourcuff sort du tunnel.

Il a ce « quelque chose » en plus. Ce truc qui le place dans la catégorie des joueurs à part. Le cas Gourcuff intrigue, passionne, séduit ou agace, souvent au-delà de la sphère du sport, mais ne laisse que rarement indifférent. Une exposition médiatique que le beau Yoann a en horreur, lui l’introverti, le timide, lui qui, selon son papa-entraîneur Christian, est si « diffèrent des autres. »

L’attente qui l’entoure est pourtant à la mesure de son talent : énorme. Et la somme mise sur la table l’été 2010 (22 M€) par Lyon pour s’attacher ses services n’a fait qu’exacerber le phénomène… Problème. L’ancien golden boy du foot français, élu meilleur joueur de L1 en 2009-10, celui présenté comme le nouveau Zidane -un de plus-, n’a offert qu’une saison avec mention « passable ». En foot on le sait, on abat les statuts aussi vite qu’on ne les érige. Gourcuff n’était plus vraiment Gourcuff.

Blessé et opéré en juillet (cheville), le protégé d’Aulas est resté éloigné des pelouses durant cinq mois, avant un retour particulièrement épié, le 15 octobre dernier à Nancy. « Au début, le foot ne m’a pas manqué. J’avais la sensation de ne plus pouvoir respirer. Cette coupure a été positive. J’ai pu faire le point sur mes valeurs et sur ma façon de voir le foot et la vie en général », confiait-il récemment au journal le Monde, avec, désormais, une seule ligne de conduite, « prendre du plaisir », dit-il. Du plaisir, il en a également procuré beaucoup, énormément, à la folie même, à son public de Gerland. Lors du bouillant derby contre Saint-Etienne le week-end dernier (2-0), son but plein de classe, en fin de match, a marqué les esprits : Gourcuff est de retour. À terme, court dans le meilleur des cas, moyen dans le pire, le Lyonnais retrouvera très certainement l’équipe de France. Un concurrent de poids pour Marvin Martin en vue de l’Euro 2012…

Personne ne sait jusqu’à quel sommet elle le mènera, mais la montée en puissance du numéro 8 de l’OL est évidente. Dès cet après-midi, Bonal risque de le constater.

Source: L'est républicain

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