mercredi 15 septembre 2010

Certains l'aiment show

Face à Schalke 04, Yoann Gourcuff n'a pas fait l'unanimité. Certains ont aimé sa performance, lui le premier. D'autres beaucoup moins, trouvant son jeu pas assez percutant offensivement. Le joueur s'explique. 

 

Mardi soir, à Gerland, Yoann Gourcuff a touché un nombre important de ballons. Mais certains observateurs râlaient. Le plus gros transfert franco-français en avait convaincu certains, mais ennuyé d'autres. Pour les contempteurs, Gourcuff court beaucoup (plus de 12 kilomètres), touche beaucoup le ballon certes, mais joue systématiquement derrière ou latéralement. Pas vraiment le registre dans lequel on l'attend, lui qu'on aimerait, vu le prix de son transfert, voir faire le show : statistiquement, les critiques n'ont pas tort. Gourcuff a trouvé douze fois Bastos, cinq fois Lisandro et seulement quatre fois son ancien pote de Rennes, Jimmy Briand. C'est tout pour l'attaque. S'il a donné huit ballons à Pjanic, il a surtout beaucoup plus joué avec Anthony Réveillère et Jérémy Toulalan, et c'est vrai, a souvent passé le ballon à ses défenseurs centraux. Plus gros passeur lyonnais du match, avec 87 passes, le meneur de jeu ne jouerait donc pas assez vers l'avant et chercherait surtout à assurer avec une prise de risque minimale.

Son entraîneur, Claude Puel, a trouvé qu'il y avait des choses « à améliorer » dans le jeu de Gourcuff, mais ne voyait pas tout en noir. « Il commence à trouver plus de complicité avec le jeu de ses partenaires. A mesure du match, il est monté en régime après avoir eu du mal à se dégager de l'emprise de ses adversaires très présents (sur lui) en première période. Mais c'est quelqu'un d'endurant, comme Toulalan. A mesure du match, il gagne en rythme et en qualité. Il a encore une bonne marge de progression, mais ça commence à être très intéressant. » Puel a aussi noté que le jeu de son équipe, forte d'une énorme possession de balle a usé l'équipe adverse. Mais il a aussi stigmatisé le manque de danger créé, notamment par Gourcuff : « C'est toujours embêtant d'avoir autant de maîtrise, mais sans se créer d'occasions, on reste en danger. » L'intéressé, lui, consent qu'il n'a pas été extraordinaire, mais il ne semble pas partager les doutes de certains sur sa prestation.

Après tout, Lyon devait se rassurer et a gagné, certes sans panache, son premier match de Ligue des Champions. De quoi être moins négatif que les observateurs : « Le plus important était le résultat après le nul contre Valenciennes, il fallait se rassurer. Il y a eu des séquences intéressantes dans le jeu. Le match de Valenciennes nous a servi de leçons : même après l'expulsion, on n'est pas parti à l'abordage, on en s'est pas livré. On a joué intelligemment. Après, on peut jouer bien mieux que ça, mais dans la situation actuelle il fallait une victoire pour la sérénité. » Voilà l'explication collective du manque de percussion et de panache. Individuellement, Yoann Gourcuff a également fait un point complet d'un match où il s'est trouvé : « bien, bien. » « Dans un système nouveau pour moi en 4-3-3, explique le meneur de jeu, je n'avais forcément pas les mêmes choses à faire que contre Valenciennes, j'avais un peu plus de replacement défensif et de récupération à effectuer. A ce niveau-là, je suis content, j'ai récupéré des ballons. Dans le volume de jeu, c'était intéressant. La trêve internationale m'a fait beaucoup de bien, j'ai pu travailler physiquement, je ne suis pas encore au top dans ce domaine, il me manque encore un  peu de vivacité et de tonicité pour faire des différences. Dans le jeu, il y a eu de bonnes séquences, je suis assez content».

Source: Football365

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