Le retour de Toulalan dans l’entrejeu conjugué à l'arrivée de Gourcuff densifie le milieu de terrain de l'OL et place Claude Puel face à des choix. Alors que l'entrejeu des Gones frise l'embouteillage, Puel doit trancher pour donner une orientation claire à son projet de jeu.
Gourcuff, Pjanic, Toulalan, Makoun, Källström, Gonalons et Grenier voire Pied. Huit hommes pour trois places. Claude Puel doit faire face à une abondance de biens dans l'entrejeu lyonnais. Franchement dégarni avec la blessure d'Ederson, le milieu de terrain lyonnais s'est remplumé ces dernières semaines. Les arrivées de Gourcuff mais aussi de Diakhaté ont largement redistribué les cartes mais aussi donné du volume au secteur. Recruté pour jouer dans l'axe, le Sénégalais doit permettre à Jérémy Toulalan, peu convaincant en ce début de saison au poste d'arrière central, de retrouver son poste de prédilection à la récupération. Dès la réception de Valenciennes ce samedi ? "Il y a de fortes présomptions. Il a besoin de retrouver de la sérénité, de gambader, d’être tranquille et serein. Or l’environnement de ce début de saison n’était pas propice à la bonne expression de ses qualités. Ce qui est sûr, c’est qu’il a des repères au milieu, c’est plus facile pour s’exprimer et se libérer", a révélé Claude Puel ce jeudi.
Gourcuff doit "devenir un leader"
Pour épauler Jérémy Toulalan au sein du très classique 4-3-3 de l'OL, des incontournables, des internationaux, des jokers de luxe. Bref, une artillerie qui présente l'avantage d'offrir des profils très distincts au gré des options tactiques promues par Claude Puel. Au milieu de la forêt de noms se dégage malgré tout une certitude. On voit mal comment Lyon pourrait se passer de Yoann Gourcuff, deuxième transfert le plus cher de l'histoire du club rhodanien (22 millions d'euros).
Après le début de saison calamiteux de l'OL, actuel 17e au classement, l'ancien meneur de jeu bordelais porte déjà sur ses épaules les espoirs de jours meilleurs. Il doit apporter cette relation technique entre le milieu et l'attaque qui a tant manqué jusqu'ici aux Gones. "Il doit apporter plus de technique sur le terrain", prévient Anthony Reveillère. Claude Puel trace le même sillon : "On va l'intégrer dans un 4-3-3 ou un 4-2-3-1. Il va nous apporter en termes de maîtrise technique, sur les coups de pied arrêtés, mettre le pied sur le ballon et devenir un leader." Avant de tempérer : "Il ne va changer tout seul le visage de l'OL. C'est toute l'équipe qui doit élever son niveau de jeu..."
Pjanic, victime collatérale ?
Même si l’enchaînement des compétitions, les blessures et les suspensions, dessineront plusieurs options durant la saison, une ligne de base pourrait se dessiner très vite. Gourcuff et Toulalan incontournables, il reste six noms pour une place. En suivant la logique étalée lors du début de saison, Miralem Pjanic, titulaire trois fois cette saison, partait avec une longueur d'avance sur la concurrence. L'arrivée de Gourcuff et donc d'un profil qui se rapproche de celui du Bosnien, pourrait en faire une victime collatérale. Aligner Pjanic aux côtés de Gourcuff, un pari risqué, une option sans doute trop audacieuse pour un Claude Puel adepte du bloc hermétique. Le coach de l'OL devrait davantage solidifier sa récupération.
Jean II Makoun et Maxime Gonalons, titulaires à trois reprises chacun depuis la reprise, ont la gueule de l'emploi dans un rôle davantage récupérateur que relayeur. L'un des deux fera forcément les frais du retour de Toulalan, l'autre épaulerait l'ancien Nantais : "La concurrence est une bonne chose, c’est sain. Moi cela ne m’embête pas, cela signifie qu’il faut travailler encore plus pour pouvoir jouer", signale simplement Gonalons. Källström à l'énorme volume de jeu endossera comme chaque saison son rôle de joker de luxe ultra polyvalent, capable de palier n'importe quelle défaillance dans l'entrejeu. Quant à Grenier et Pied, ils doivent simplement regretter de ne pas avoir trouvé un point ce chute cet été pour grappiller du temps de jeu. Puel, lucide, de conclure : "Il y aura des choix qui seront peut-être difficiles pour certains. La saison étant longue, ça sera peut-être un peu plus facile à gérer mais on fera automatiquement des mécontents."
Source: Eurosport.fr
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