Après sa première victoire, face à la Bosnie (2-0), il y a un mois à Sarajevo, l'équipe de France de Laurent Blanc se doit de confirmer face à la Roumanie, samedi au Stade de France. Un nouveau succès permettra au nouveau sélectionneur de mettre à l'aise les Bleus dans le groupe D des éliminatoires pour l'Euro 2012.
- Et dans le même temps, faire avancer le chantier de la reconstruction du club France après ses déboires en Afrique du Sud sous l'ère Domenech.
Le chantier psychologique.
Si, depuis Sarajevo, il souffle un vent d'optimisme, l'équilibre reste précaire et tout peut s'écrouler en cas de faux-pas à domicile, ce samedi, contre les Roumains. Classée 46e par la Fifa, la formation de Razvan Lucescu est en crise et semble à la portée de Français regonflés à bloc. Ce qui préoccupe Laurent Blanc, c'est que dernière victoire à Saint-Denis remonte au 14 octobre 2009, contre l'Autriche (3-1). Le sélectionneur, qui a connu pour ses débuts officiels un revers humiliant face au Belarus (1-0), ne sous-estime pas le traumatisme subi par ses joueurs. L'aspect psychologique et la recherche d'une vie de groupe ont donc eu une place centrale au cours de la semaine de préparation à Clairefontaine.
Le chantier tactique.
Blanc a répété que, dans son esprit, le dispositif en 4-3-3 et les joueurs qui avaient terrassé les Bosniens avaient une longueur d'avance sur les autres options. Il devrait renouveler cette approche tactique samedi soir. Les incertitudes concernant Alou Diarra et Abou Diaby, blessés, et l'association Gourcuff-Nasri testée mercredi à huis-clos, ont laissé croire à une prise de risques chez un sélectionneur souhaitant privilégier la qualité technique et l'offensive. Une hypothèse qu'il a repoussée en conférence de presse. «Je sais que vous avez beaucoup fabulé sur l'association Yoann Gourcuff-Samir Nasri, a-t-il déclaré. Vous m'avez attribué des intentions qui n'étaient pas les miennes.»
Le chantier du meneur de jeu .
Nasri, en pleine forme avec Arsenal, avait été convainquant au poste de numéro 10, le 11 août en Norvège malgré la défaite (2-1). Il a des chances de débuter samedi. L'incertitude concerne surtout Gourcuff. Ardemment défendu par Blanc, son ancien mentor bordelais, le Lyonnais retrouve les Bleus après avoir purgé deux matches de suspension consécutifs à son exclusion lors du France-Afrique du Sud du Mondial. Après sa Coupe du monde cauchemardesque et un début de saison mitigé à Lyon, ses moindre faits et gestes seront disséqués en cas de présence sur le terrain.
Le chantier Benzema.
L'autre joueur attendu est Karim Benzema. Blanc s'est félicité de son «envie» et de son «implication», après l'avoir une nouvelle fois recadré à cause de son arrivée en retard à Clairefontaine. L'attaquant du real madrid, héros de la Bosnie, doit prouver qu'il est bien l'avant-centre indispensable aux Bleus.
Source: Le Parisien
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