dimanche 24 octobre 2010

Lyon piétine à Arles

 

En ne prenant qu'un point à Arles-Avignon (1-1), Lyon n'a pas confirmé son renouveau. Si les Gones ont enchaîné un 5e match sans défaite toutes compétitions confondues, ils ont fait preuve de signes inquiétants de fébrilité.

 
 
Arles-Avignon Lyon 1-1
Arles-Avignon : Dja Djedje (36e)
Lyon : Briand (50e)

Là où d'autres leaders s'y sont baladés, Lyon n'a pas eu la partie facile ce dimanche sur la pelouse d'Arles-Avignon (1-1). On croyait la machine lyonnaise enfin enclenchée… Il n'en est rien ! La première période était indigne de l'OL, largement dominé par les promus. Si les occasions se faisaient rares, le premier fait de jeu voyait Cris blesser sérieusement Camel Meriem lors d'un choc aérien. Perdant son homme de base, Arles-Avignon était promis à l'enfer. Pourtant, c'est le contraire qui se passait. Ainsi, les derniers du championnat s'enhardissaient et jouaient les contres à fond. Sur l'un deux, Dja Djedje ratait son contrôle (30e) après un travail magnifique de Bouazza. Si Diakhaté prenait le meilleur sur l'attaquant arlésien 3 minutes plus tard, l'ancien Stéphanois n'avait pas la même réussite sur l'action suivante. Franck Dja Djedje en profitait pour lui chiper le cuir, dribbler Lloris et ouvrir la marque (1-0, 36e). Et Lyon dans tout ça ? Incapables de se montrer dangereux, fébriles en défense et inexistants dans les duels, les Gones rentraient au vestiaire la tête basse et il y avait de quoi…

Claude Puel n'a pas apprécié et il le faisait tout de suite sentir en faisant entrer Gomis et Pjanic. Réussite maximale pour le technicien lyonnais puisque dès la reprise, son équipe revenait au score. Sur un corner de Pjanic, Briand profitait d'une grossière erreur de Merville pour égaliser de la tête (1-1, 50e). Très entreprenant, le meneur bosnien adressait un nouveau bon ballon à Gomis. La tête de l'ancien Stéphanois manquait d'un rien le cadre (60e). Dans tous les bons coups depuis son entrée en jeu, «Bafé» était tout près d'offrir la victoire aux siens (68e). Tout comme le jeune Alexandre Lacazette qui manquait deux occasions énormes (71e et 80e) de prendre l'avantage. Mais Lyon aurait tout aussi bien pu perdre face au dernier du championnat. A l'image de ce face-à-face raté par N'Diaye (77e). Il faudra encore attendre pour voir un OL vraiment conquérant. Arles, avec ce 2e point en 2 matches, confirme son regain de forme.

Le joueur du match

Qui de Sébastien Piocelle ou de Jamel Aït Ben Idir mérite cette distinction ? Pas facile à dire quand on analyse le match des deux milieux de terrain d'Arles-Avignon. Si le premier a totalement étouffé Yoann Gourcuff en première période, contraignant Puel à le sortir dès la pause, le second a joué un rôle prépondérant dans une position inédite de relayeur. Faruk Hadzibegic a trouvé une formule qui commence à faire ses preuves au milieu du terrain. Il faudra maintenant que les automatismes offensifs soient plus flagrants pour voir la lanterne rouge décoller au classement.
Tactique et coaching

Claude Puel n'avait pas du tout sous-estimé ce déplacement à Arles-Avignon. Il n'y avait qu'à regarder la feuille de match pour s'en rendre compte. La même équipe, à l'exception de Makoun et de Källström, que celle victorieuse de Benfica en Ligue des Champions. Bref, du lourd ! Mais les mêmes hommes ne donnent pas forcément le même résultat. Passé de la Ligue des Champions au Parc des Sports d'Arles-Avignon n'est jamais évident. La bande à Puel s'en est aperçu. D'autant que, chargé d'alimenter Lisandro en bons ballons, Gourcuff n'a jamais pesé sur le match. La faute à un système mis en place par Faruk Hadzibegic qui voyait Sébastien Piocelle bloquer les transmissions de l'ancien Bordelais. Une tactique payante pour l'ancien coach troyen. En jouant à merveille les contres, les Provençaux méritent amplement ce deuxième point de la saison. En jouant comme cela, il y en aura forcément d'autres…
On n'a pas aimé

Mais où était le Lyon de ces dernières semaines ? Assurément pas sur la pelouse du Parc des Sports d'Arles-Avignon. Méconnaissables par rapport à la brillante équipe qui venait d'enchaîner 4 succès consécutifs, les Rhodaniens n'ont jamais semblé entrer dans la partie. Si un sursaut d'orgueil en deuxième période leur a permis d'arracher un point, les Gones ne méritaient pas plus ce dimanche en Provence.

Source: Le Figaro
 

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