dimanche 20 mars 2011

Lyon peut s'en vouloir !

L'Olympique Lyonnais peut se mordre les doigts après le match nul concédé samedi soir à domicile face à Rennes (1-1), dans le cadre de la 28e journée de Ligue 1. Les Gones menaient pourtant un but à zéro grâce à une réalisation de Gomis (36e) et ont même eu le loisir d'évoluer à onze contre dix après l'expulsion de Montaño (65e). Mais Théophile-Catherine a égalisé à trois minutes de la fin du temps réglementaire (87e). L'OL pointe désormais à six longueurs du leader lillois. Le film du match

Décidément, l'insignifiant historique des confrontations de l'histoire du championnat de France engendre bien des résultats... Après avoir acquis leur 8e victoire consécutive à Sochaux la semaine dernière, les Lyonnais ont été incapables de l'emporter face au Stade Rennais du côté de Gerland, pour une 6e rencontre sans succès face aux Rouge et Noir à domicile (la dernière remontant à 2005). Rattrapés (1-1) en fin de match par des Bretons pourtant réduits à 10, les Gones effectuent d'ores et déjà une très mauvaise opération pour le compte de cette 28e journée de Ligue 1. Le leader lillois leur a ainsi pris 6 points d'avance et l'OM peut les éjecter du podium (Rennes reste pour l'instant 2e) en cas de succès lors du clasico.

Les Gones auront pourtant mis du coeur à l'ouvrage pour dominer le dauphin du Losc. Un manque de réelle inspiration et de précision dans les gestes n'a pas permis aux Gones de réaliser une prestation convaincante. Qu'importe, les Lyonnais n'ont jamais refusé le jeu face à un bloc évoluant forcément assez bas. Après le 4-4-2 de la semaine dernière à Sochaux et le 4-2-3-1 des derniers mois, Claude Puel avait opté pour un système avec deux créateurs, Gourcuff et Pjanic, installés dans un 4-3-3. Sur le banc à Madrid, le Bosnien apportait notamment sa fraîcheur dans la construction, aux côtés d'un Gourcuff orientant le jeu avec un peu plus de déchets. Avec ce dispositif offensif, Lyon butait toutefois durant une bonne demi-heure sur la défense adverse. Lisandro était notamment obligé de redescendre assez bas sur le côté gauche afin de toucher le cuir.

Gomis, le maladroit buteur

C'est Gomis qui a débloqué la situation. Et pourtant, l'ancien Stéphanois aura encore démontré toute sa maladresse dans un rôle de pivot au sol et dos au but qui n'est pas le sien (lui le joueur de surface et de profondeur). Les locaux perdaient beaucoup trop de ballon en persistant dans l'axe avec Gomis, neutralisé en vitesse ou trop tardif dans ses remises par imprécision. L'international français était par exemple rattrapé par Kana-Biyik dans la surface après un joli ballon piqué de Pjanic (17e), avant de trop croiser une frappe alors qu'il était en bonne position sur la droite. Gomis était toutefois à l'origine de la première grosse situation des Gones puisqu'il lançait Briand dans la surface, dont le centre n'était pas conclu par Réveillère (20e).

Puis il ouvrait donc la marque, sur une action qui résumait encore ses prestations toujours insuffisantes dans le jeu. Lancé dans la surface, l'ancien Stéphanois était incapable de maîtriser le ballon, qui revenait dans les pieds de Lisandro. Le meilleur joueur des Gones tentait sa chance et c'est ce même Gomis qui déviait, quasi involontairement, le cuir pour tromper Douchez (1-0, 36e). L'Argentin n'était pas loin du second but, avec un tir lointain juste à côté (38e), tout comme "Bafé", qui gâchait une bonne situation dans la surface, en tardant à frapper après un excellent relais de Briand (44e).

Rennes avait pourtant sorti la tête de l'eau durant les minutes précédant l'ouverture du score. Surtout, les hommes de Frédéric Antonetti avaient raté un petit hold-up en début de match lors de plusieurs projections rapides, avec notamment un but refusé de Montaño, hors-jeu sur une passe en profondeur de Leroy (2e). Puis dans la foulée, le Colombien, cette fois-ci lancé par M'Vila, était clairement bousculé dans la surface sans que M. Gautier ne réagisse (5e). Obligés en seconde période de faire du jeu pour revenir au tableau d'affichage, les Bretons manquaient de poids pour déstabiliser la défense lyonnaise sans Cris, envoyé sur le banc par Puel.

Rennes, le hold-up

Dalmat jouait trop individuellement, Leroy n'avait pas le coffre pour évoluer sur un côté et le jeune Camara se cachait sur son aile. A leur décharge, les Rennais s'étaient déplacés sans de nombreux joueurs offensifs, dont Boukari, l'excellente recrue hivernale, et le dribbleur Brahimi. Les affaires se compliquaient même après l'heure de jeu et l'exclusion de Montaño (65e). Victime d'une faute, l'avant-centre rennais optait, dans sa chute, pour l'agression sur Lovren, ce qui lui offrait un logique second avertissement. L'ancien Montpelliérain s'était distingué avant la pause en essuyant ses crampons sur le dos de Toulalan (43e), quelques secondes après avoir été victime d'une grosse semelle de Pjanic (41e).

Bien étrangement, les 20 dernières minutes voyaient des Bretons, à 10, plus entreprenants dans la construction du jeu face à une formation rhodanienne fatiguée par son match de la semaine et peut-être trop confiante de par sa supériorité numérique. Entré à la place de Camara (67e), la pointe Verhoek aurait notamment pu profiter d'un ballon relâché de Lloris (79e). Puis l'égalisation intervenait sans avertir. Sur un coup franc excentré, avec une défense lyonnaise bien fébrile, Verhoek renvoyait le cuir devant le but pour la tête de Théophile-Catherine (87e). Claude Puel avait rappelé cette semaine que ses joueurs visaient le titre. Il faudra pour cela réduire un écart de 6 unités lors des 10 dernières journées.

Source: Football.fr

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