dimanche 27 mars 2011

Bleus. Abondance de biens peut parfois nuire


Laurent Blanc n'a pas encore trouvé sa courroie de transmission idéale. Son idée d'associer Malouda et Ribéry sur les ailes, Nasri et Gourcuff dans l'axe, avec un M'Vila première rampe de lancement comme l'est si bien Xavi Alonso avec l'Espagne, n'a pas satisfait vendredi soir. L'opposition était pourtant idéale, avec un mur luxembourgeois dont la seule envie était de ne pas franchir la ligne médiane. Face à un tel bloc, mieux vaut jouer court et favoriser les duels, les dribbles. Pourtant, malgré des cartes de visite que l'on n'a plus à relire, malgré un mélange intéressant d'expérience et de jeunesse, ni Ribéry, ni Gourcuff, ni Nasri notamment n'ont amené ce qu'on attendait d'eux, la touche technique supplémentaire qui aurait amené les décalages désespérément attendus par Benzema.


La relation entre Gourcuff et Ribéry existe depuis les débuts du Lyonnais en bleu, en août 2008. Elle a été intéressante, notamment en Roumanie en octobre 2008 (un but chacun), voire en Lituanie en mars 2009 quand Gourcuff a offert le but de la victoire à Ribéry. Elle s'est peu à peu évaporée, entre les blessures du Munichois, sa suspension et les méformes de Gourcuff.


La relation entre Gourcuff et Nasri ne date pas d'hier. Ils étaient déjà associés en Espoirs, et les Suisses notamment s'en souviennent encore (4-0). Les deux hommes ont la technique individuelle nécessaire à orienter le jeu de l'équipe, ils sont complémentaires, d'autant mieux qu'ils ne se marchent pas sur les pieds au même poste. Gourcuff peut redescendre d'un cran, Nasri se déporter sur une aile, la relation n'en souffrira pas. Elle a simplement besoin d'être consolidée, née avec des promesses en novembre dernier en Angleterre, et répétée vendredi soir.


Ribéry et Nasri, eux, ne se connaissent pas encore assez pour évoquer une relation sur le terrain. Le Gunner privilégie pour l'instant sa complicité avec Benzema, on l'a vu vendredi. Mais le choix de Laurent Blanc d'aligner tous ces hommes au même moment n'est pas fortuit. À quelque chose près (le retour d'Abidal, surtout), on peut même penser que le sélectionneur français n'est pas loin de son équipe sinon type, en tout cas idéale. Il ne manque aux rouages tricolores qu'à mieux se connaître, dans un climat on l'espère apaisé, afin de prendre les repères indispensables : Xavi et Iniesta n'ont pas commencé à jouer ensemble, pour l'Espagne, hier seulement...


Source: La dépêche.

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